POLAR(E)

Texte et mise en scène : Céline Fuhrer et Jean-Luc Vincent

Avec Céline Fuhrer, Robert Hatisi, Nabila Mekkid, Cédric Moreau, Alexandre Steiger, Jean-Luc Vincent

Création sonore et régie générale : Isabelle Fuchs 

Scénographie : François Gauthier-Lafaye 

Costumes : Elisabeth Cerqueira 

Création lumière : Ludovic Bouaud 

Régie plateau : Jessica Maneveau 

Musique originale : Christophe Rodomisto

 

Production : Compagnie Les Roches Blanches

Coproduction : GRRRANIT Scène nationale Belfort

Accueil en résidence au Théâtre des 2 Rives, Charenton-le-Pont

Projet soutenu par le ministère de la Culture - Direction régionale des affaires culturelles d'Île de France

En cours. 

 

©Christophe Rodomisto

 

Durée 1H35

Pour tous·tes à partir de 14 ans

Le projet

Synopsis

 

Une enquête policière autour de la disparition d'un jeune comédien, où les suspects sont éminents représentants comme petits comptables de la culture, et où l'on ne sait plus, sous la moustache de travers des flics et la perruque froissée des magistrats, qui joue un rôle ou joue sa vie, qui fait diversion ou "fait divers". Un grand bouillon de mensonge servi avec le consentement des convives, où l'on trempe avec autant de dégoût que d'envie le doigt graisseux de la vérité.

 

Note d'intention

 

Le monde ne tourne pas rond et les gens sont capables du pire. À voir l’attrait morbide du public pour les affaires criminelles, on doit admettre que ce constat ne suscite pas que de l’effroi, mais peut-être bien aussi un soulagement, devant la preuve que tout va mal mais que les fous ne sont pas nous. Ou encore un exutoire : le fait divers est, comme le théâtre, cathartique, d’autres vivent pour nous nos peurs, exorcisent nos fureurs, et assouvissent à notre place notre envie de tuer.

 

Pourquoi alors s’affranchir du documentaire et opter pour la fiction, ôter du fait divers le sel qui en fait la saveur, à savoir l’histoire vraie ? Pourquoi écrire un polar et le porter à la scène, et en quelque sorte ajouter du théâtre à ce qui est déjà si théâtral ?

D’abord parce que mener une enquête stimule notre imagination plus sûrement que tous les exercices qui nous préservent de la sénilité, mais pas de l’ennui.

Ensuite parce que cela nous offre un excellent poste d’observation de la société qui, en déshabillant prévenu comme victime, se met elle aussi à nu… ou bien se drape dans la formule maintes fois entendue et encore plus souvent pensée : « Je dois fermer ma gueule pour ne pas être grillé(e) ».

Enfin, parce que nous voulions tester la solidité de ce concept métaphysique, la Vérité, plongé qu’il est chaque jour dans la sauce du quotidien et les accommodations du mensonge. Ce concept manié et brandi à tout va par la Justice et ses acteurs, et instrumentalisé comme il se doit par le théâtre, où l’on ment sous l’approbation générale et où l’on attend du mensonge qu’il ait l’accent du vrai.

 

Voilà pourquoi le choix de la fiction plutôt que du documentaire, voilà pourquoi une enquête imaginaire, et un procès qui – à la scène comme dans la vie – n’aura malheureusement jamais lieu.

Calendrier

Dates à venir