FAUSTUS

 

D’après La Tragique Histoire du docteur Faust de Christopher Marlowe 

Mise en scène Dan Jemmett et Valérie Crouzet

 

Avec Matthieu Carle, Fabien Rasplus et Quentin Rivet 

 

Remerciements Marion Muzac

 

Production ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie

Durée 1h

 

 

Présentation

 

La Tragique Histoire du docteur Faust est en quelque sorte une curiosité. Écrit vers 1589, la pièce offre un étrange mélange de conte moral et de comédie populaire. Faustus vend son âme au Diable en échange de vingt-quatre ans de plaisir et passe ce temps à jouer des tours stupides aux gens et à satisfaire ses désirs sensuels.

 

Avec les trois comédiens, nous imaginons Faustus comme un jeune homme brillant, prospère et hédoniste, déjà ennuyé par l'extrême richesse et les plaisirs excessifs que la vie lui a donnés, et désireux d'aller au-delà des limites matérielles de ce monde. Une sorte d'Elon Musk si l'on veut, tendant son imagination vers d'autres galaxies, tout en étant condamné à jouer ses désirs ici même : dans l'auberge du Diable.

 

Note d'intention

 

Écrit vers 1589, la pièce offre un étrange mélange de conte moral et de comédie populaire.Bien que le texte contienne certaines des plus belles poésies jamais écrites en langue anglaise, notamment celle de l'invocation de l'esprit d'Hélène de Troie, il plonge aussi dans des scènes de clownerie grotesques. Mais peut-être que cette dichotomie entre le poétique et le populaire est la structure que Marlowe voulait pour sa pièce. Peu importe que Faustus ait vingt-quatre ans ou vingt-quatre mille ans pour se livrer totalement à ses désirs ; car tant qu'il gaspillera ces années dans la poursuite du plaisir seul, il ne parviendra jamais à transcender sa propre vanité et à mieux comprendre sa condition mortelle - problème qui l'a poussé à troquer son âme en premier lieu.

Plus tôt dans le siècle de Marlowe, Martin Luther avait déjà déclaré que le monde était « l'auberge du diable », et nous comprenons très tôt dans la pièce que le projet de Faustus est voué à l'échec lorsqu'il demande à Méphistophélès où se trouve l'enfer.

 

La réponse est glaçante : « L’enfer est ici, je ne l’ai pas quitté ».

 

Si le Diable règne déjà sur le monde, alors ce n'est pas dans cette vie que nous pouvons espérer nous délivrer de nos désirs. Vu sous cet angle, le plaisir ne serait-il pas l'unique but de notre temps passé sur terre ? Faustus aurait-il raison ? Pourquoi ne pas simplement s'amuser et assouvir nos appétits charnels jusqu'à la mort ? Y a-t-il un espoir pour une sorte de salut après notre mort, une attente de temps meilleurs à venir, nécessitant un déni inébranlable de l'apparence perfide de ce monde ? Telles sont les questions que soulève la pièce. Elles sont ancrées dans la vision religieuse du monde de la société élisabéthaine, mais aussi dans une épistémologie plus vaste, celle de l'existentiel.

 

Calendrier

 

CRÉATION

Les établissements scolaires de la région Occitanie le 21 octobre 2021

 

 

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FAUSTUS
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