Compagnie Pour Ainsi Dire

C’est dans le Val de Marne, au Théâtre Paul Éluard de Choisy le roi, que Sylviane Fortuny et Philippe Dorin ont posé les fondations de la Compagnie pour ainsi dire en 1997, reprenant à leur compte la phrase de Mattis le simplet, dans le roman de Tarjei Vesaas « Les oiseaux », qui n’arrive pas à faire entendre à son entourage la métaphore dramatique qu’a représenté pour lui, un jour, une passée de bécasses dans le ciel. C’était pour la création d’un premier spectacle, Le monde, point à la ligne, réalisé à tâtons et en trois semaines avec trois francs six sous, mais qui a retenu l’attention d’une poignée de programmateurs par la singularité de sa forme et de son adresse à un public d’enfants.

 

Depuis, la compagnie a créé dix spectacles et s’est forgée une identité forte au sein du paysage du théâtre jeune public en France. Elle a tissé autour de son travail un précieux réseau de théâtres sur tout le territoire et aussi hors des frontières, en particulier au Québec, à La Réunion et en Russie.

 

Mais les spectacles de la compagnie gardent toujours cet esprit de quelque chose qui s’essaie, comme le brouillon encore raturé et annoté d’un écrivain ou comme une peinture qui n’est pas encore sèche. Il y a des bouts qui manquent et il reste toujours un peu d’encre sur les doigts. Le texte et la mise en scène s’appuient toujours sur les propriétés imaginatives du théâtre, comme s’il était en lui-même la source et le lieu de toutes les histoires. Les spectacles s’adressent en priorité aux enfants mais totalement aux adultes qui les accompagnent.

 

 

Après deux années de résidence au TGP, centre dramatique national de Saint Denis en 2018 et 2019, la compagnie vient de créer son dernier et sans doute ultime spectacle Bijou bijou, te réveille pas surtout en décembre 2020 et en tournée.