Direction artistique et chorégraphie Kader Attou
Avec Babacar “Bouba” Cissé, Bruce Chiefare, Virgile Dagneaux, Erwan Godard, Mabrouk Gouicem, Adrien Goulinet, Kevin Mischel, Artem Orlov, Mehdi Ouachek, Nabil Ouelhadj et Maxime Vicente
Scénographie Olivier Borne
Création sonore originale Régis Baillet - Diaphane, augmentée de musiques additionnelles
Création lumière Fabrice Crouzet
Création des costumes Nadia Genez
Administration Cathy Chahine
Production CCN de La Rochelle / Cie Accrorap, Direction Kader Attou
Coproduction La Coursive - Scène Nationale de La Rochelle, MA - Scène Nationale, Pays de Montbéliard
Avec l’aide de Châteauvallon - Scène Nationale de Toulon dans le cadre d’une résidence de création
Le propos de The Roots n’est pas celui des racines identitaires, mais bien un questionnement de ce qu’est la danse hip hop, éternelle appropriation de codes, remaniés, revisités dans l’élaboration de nouveaux langages.
À tout questionnement du genre, Kader Attou n’apporte pas une réponse intellectuelle, fut-elle longuement pensée et mûrie. Avec son apparente simplicité, celle des meilleurs versificateurs, elle est fondue dans sa matière, sa manière à lui : joie de créer ; rage et sourire; rythme, détente, tension; vitesse et retenue, puissance et lenteur ; instant tai-chi, jeu de jambes et jeux de mains ; fermeture, ouverture, figure, rupture... sont les nourritures de sa poétique du corps.
Le corps est poétique si le chorégraphe est sincère, si le danseur est juste, et si la danse apporte cet indicible bonheur qui nous est commun – par convention, appelons cela émotion – et que l’on peut partager. Si, si... si ! Les conditions sont posées, Kader Attou les a réunies.
Pas d’audition, des rencontres, avec des danseurs vus ailleurs, en d’autres pièces ; la danse de chacun, l’écoute des intentions et vibrations de chaque corps produisant chez le chorégraphe l’alchimie de la création.
Onze en scène, c’est un corps multiple. Pour The Roots, Kader Attou écrit dans la masse, comme un sculpteur. Onze en scène, ce sont autant de corps uniques. Kader Attou prend soin de l’Un dans le Nombre comme un compositeur orchestrerait sa musique. Tout cela fait sens, et nous renvoie à ce que pourrait être une biographie de The Roots: le tracé d’un petit bonhomme gone chantant au fond de sa mémoire la berceuse de Idir, vieux 45 tours crépitant des sillons sur un électrophone rose.