Un spectacle de Vanasay Khamphommala
avec les comédien·ne·s et technicien·nes de l’ensemble artistique du Théâtre Olympia – Centre dramatique national de Tours
Dramaturgie et textes Vanasay Khamphommala
Collaboration artistique Delphine Meilland
Avec Thomas Christin, Garance Degos, Hugo Kuchel, Tamara Lipszyc, Diane Pasquet
Création régie par les techniciens du Jeune Théâtre en Région Centre-Val de Loire Simon d’Anselme de Puisaye, Tom Desnos
Coproduction Compagnie Lapsus chevelü et Centre dramatique national de Tours
Avec la participation du dispositif Jeune Théâtre en Région Centre-Val de Loire
« Faire du théâtre, c’est dresser un monument à l’éphémère. » Ariane Mnouchkine
Au milieu de l’espace, un piédestal vide.
En moins d’une heure, cinq personnes vont devoir, sous les yeux du public, y créer et inaugurer un monument qui immortalise le lieu et le moment de la représentation.
Mais si un monument, comme le suggère l’étymologie, représente « ce dont il faut se souvenir », que faut-il représenter ? Comment ? Quelles histoires, petites et grandes, faut-il raconter ?
Alors que d’étranges phénomènes font leur apparition et que la mémoire des lieux commence à hanter la représentation, les tensions montent entre les interprètes, dont la mémoire se dérobe et les corps se mettent à dysfonctionner. Petit à petit, l’approche documentaire et rationnelle bascule dans la fiction et l’hystérie.
Parviendront-ils à se mettre d’accord pour raconter une même histoire et faire œuvre commune ?
Est-ce nous qui nous approprions les espaces ? Ou eux qui cherchent à nous posséder ?
En 2007, j’ai perdu quelqu’un dont j’étais très proche.
En 2010, j’ai perdu ma voix.
En 2012, j’ai écrit Orphée aphone.
Il y a entre ces trois événements des échos, des distorsions, des passages secrets.
Orphée aphone est né dans le double creux de l’absence d’une personne chère et du silence d’une voix dont, comme chanteur, j’étais familier depuis l’enfance.
Orphée aphone est une tentative de répondre au silence qui s’est imposé à ma voix, à l’absence qui s’est imposée dans ma vie. Une manière de retrouver une voix silencieuse dans l’écriture, de ressusciter un fantôme dans la fiction.
Autant le dire tout de suite, ces tentatives n’ont jusqu’ici pas été totalement concluantes : les morts se font encore attendre.
Convoquer les mythes, c’est toujours dire l’insuffisance de la seule raison. Et c’est inversement revendiquer la puissance de l’imaginaire, ouvrir un espace de possibilités où l’échec devient une joyeuse invitation à réessayer.
Inventer des rituels qui, le temps de la performance, nous redonnent le goût temporaire de l’espoir.
Création dans le cadre du Festival WET° avec le soutien du Centre des monuments nationaux
Cloître de la Psalette (Tours) 28 et 29 mars 2020
Prieuré St Cosme (La Riche) 17 mai 2020
Représentation dans le cadre de la biennale ACTES
Montrésor Entre le 25 et le 29 mai 2020 (à confirmer)
Parc du manoir de la Tour (Saint-Cyr-sur-Loire) 9 juin 2020
Représentation dans le cadre de la saison de l’Escale
Château de Villandry 17 ou 18 septembre 2020 (en cours de confirmation)
Représentation dans le cadre de la biennale ACTES
Halle aux Grains - Blois 18 au 20 septembre 2020 (en cours)
Représentations dans le cadre de L’Été sans fin
Salle Thélème (Tours) Fin septembre 2020
Deux représentations en ouverture de la saison culturelle de l’Université de Tours