Conception et interprétation Caritia Abell et Vanasay Khamphommala
Collaboration artistique Théophile Dubus
Son Gérald Kurdian
Costumes Juliette Seigneur
Production Compagnie Lapsus chevelü
Production déléguée Théâtre Olympia - Centre dramatique national de Tours
Coproduction SACD, Festival d’Avignon
Cette performance est appelée à se développer et à constituer le prologue du spectacle Orphée aphone, qui sera créé en janvier 2019 au Centre dramatique national de Tours.
Dans le Phèdre de Platon, Socrate affirme l'existence d'un rapport entre délire érotique et délire poétique. En invoquant les muses dans le Jardin de la Vierge, nous voulons mettre cette intuition à l'épreuve des faits. L'Invocation à la muse met en scène un poëte en panne, qui appelle les muses en renfort pour improviser un poème sous les yeux du public. Mais en lieu et place des divinités antiques, une muse improbable fait son apparition. Sa férule (tantôt caressante, tantôt menaçante) fait émerger une voix nouvelle et pousse le poëte vers des horizons inconnus.
L’Invocation à la muse porte le deuil des muses du passé pour célébrer l’avènement des muses du futur, pour créer de nouveaux poëmes, pour chanter de nouvelles manières d’être et de créer.
Depuis l’Antiquité, la figure de la muse est le vecteur d’une conception de la création invariablement sexuée (sinon sexiste), blanche, vaguement érotisée. L’histoire de l’art, la diversité des processus de création et des créateurs eux-mêmes, leur expérience concrète, ne cessent de montrer à quel point cette conception obsolète peut et doit faire place à de nouveaux imaginaires.
Festival Avignon Sujets à Vif
du 7 au 13 juillet 2018