dimanche soir

Mise en scène Marie Fortuit

Texte Marie Fortuit et les interprètes

 

Avec Mounira Barbouch, Mélodie Richard, Lucie Sansen (en cours)

Dramaturgie Rachel De Dardel

Scénographie Louise Sari

Création lumières Thomas Cottereau

Création sonore Elisa Monteil

Stagiaire à la mise en scène Adèle Beuchot-Costet

Presse Delphine Menjaud

 

Production les Louves à Minuit

Coproduction et partenaires le 3bis F centre d’art contemporains, La Garance - Scène nationale de Cavaillon, La Comète- Scène nationale de Chalons en Champagne, Le Phénix - scène nationale de Valenciennes, MCA maison de la culture d’Amiens, la MJC de Saint-Saulve, Scène nationale d’Aubusson, Les Célestins-Théâtre de Lyon, Théâtre de Grasse, Théâtre du bois de l’Aune, Théâtre de l'Union - CDN de Limoges (en cours)

 

©Vilhelm Hammershøi, Intérieur, rayon de soleil sur le sol (détail), 1906, 51,8 x 44 cm, Londres, Tate ©Tate, Londres. Distr. RMN-Grand Palais/Tate Photography

dossier artistique

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Le projet

Connaissant de très près l’institution psychiatrique, cela fait plusieurs années que je m’intéresse au sujet et que je l’explore sous différents angles. Ma résidence de huit mois Les Remèdes de l’âme avec le Phénix – scène nationale de Valenciennes – m’a apporté une solide expérience de terrain. Ce sujet me tient particulièrement à cœur, et je souhaite, par une démarche empirique, rencontrer des patientes hospitalisées en psychiatrie dans différents lieux, afin de faire de ces paroles recueillies la matière de mon prochain spectacle : Dimanche soir.

 

Le spectacle mettra en lumière des histoires de femmes hospitalisées en psychiatrie un dimanche soir, après divers événements qui les ont conduites à ce moment précis. Nous mêlerons mes écrits et la récolte de paroles de femmes hospitalisées à l’hôpital Montperrin (Aix-en-Provence), à La Broussaille (Saint-Martin-Château), et dans d’autres lieux où nous serons en résidence. À partir de ces témoignages, nous concevrons un spectacle qui se déroulera dans un lieu pouvant évoquer l’hôpital, avec notamment une salle d’attente où se trouvera un piano.

 

Nous nous intéressons particulièrement à l’état si singulier du dimanche soir, entre spleen et moment de passage. Nous souhaitons mettre en partage ces dimanches soir, ceux des patients aussi bien que ceux des soignants, afin de proposer une réflexion collective sur ce que ce jour nous fait, comment il nous atteint de l’intérieur.

 

Il s’agira d’explorer l’expérience de cinq effondrements, pour trouver un nouveau chœur : celui de femmes qui, ensemble, se reconstruisent malgré la violence de l’institution psychiatrique et de l’enfermement. Cinq destins qui, grâce à la musique, aux chansons et à l’humour, trouvent une porte de sortie à leur détresse.

 

Enfin, la dimension historique de l’enfermement des femmes m’intéresse particulièrement. L’une des lignes narratives explorera ainsi les raisons pour lesquelles des femmes ont été internées au XXe siècle, en écho aux histoires singulières de certaines femmes que l’on a rencontrées, mais aussi à toutes les anonymes dont l’histoire a été tue.

 

Marie Fortuit

 

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