forcenés

 

Spectacle pour un acteur/cycliste - Texte de Philippe Bordas

 

Adaptation et mise en scène Jacques Vincey

 

Avec Léo Gardy

 

Scénographie et lumières Caty Olive

Musique et sons Alexandre Meyer

Vidéo Othello Vilgard

 

Production Compagnie Sirènes

Coproduction Théâtre de la Concorde

Avec le soutien de la Maison des Métallos, des Plateaux Sauvages, de la Maison de la Culture de Bourges

 

Dossier artistique

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Le Projet

POURQUOI

 

« Maximalisme physique et littéraire. »

Forcenés est un texte matériau, composé de chroniques fragmentaires qui restituent la dimension mythologique de ces héros du cyclisme qui flirtent avec les limites de qui est humainement possible. 

« Mon goût ancien me porte vers la chanson de geste et l’épopée. » 

Comme Homère, Bordas cherche à saisir l’exploit avec des mots, et un style.

Comme chez Euripide et Sophocle, il est question du dépassement de l’humain.

« Il est question d’un chant, d’une rythmique pulsive »

 

Pas une pièce mais un texte « à la lisière de la prose et de la poésie ». 

 

Une ode à tous les grands champions cyclistes du XXeme siècle qui sont ancrés dans notre mémoire collective : F. Coppi, J. Anquetil, B. Hinault, E. Merckx… Tous ces héros du Tour de France, d’Italie, du Paris-Roubaix, Bordeaux-Paris… que M. Audiard surnommait les « aristos du populo ».

Mais au-delà de la dimension historique et patrimoniale, Forcenés (« Qui est hors de sens, hors de raison ») nous confronte à cette question fondamentale :

Qu’est ce qui nous pousse à flirter avec les limites ? Physiquement et philosophiquement.

Pourquoi cette recherche d’un état gazeux (« émotion esthétique de la vitesse dans le soleil et la lumière » A. Jarry) auquel on parvient au prix de souffrances inhumaines ?

 

Écho à l’engouement actuel pour les sports extrêmes : ultra trail, ultra cycling etc. 

Recherche d’intensité maximale. Performances physiques qui flirtent avec les limites du corps humain. Réappropriation des sensations oubliées dans un monde technologique où tout va vers la facilité. 

La vérité sans filtre : souffrance, douleur. 

Une quête archaïque : être son propre héros, unique devant Dieu.

 

COMMENT 

 

Le théâtre et le vélo se rejoignent dans la performance.

Une vérité intime « augmentée » par la représentation, « sublimée » pour devenir universelle.

 

Épure : un homme pédale (sur un home trainer) toute la durée de la représentation, immergé dans un environnement sonore et vidéo qui nous donne accès à l’intérieur de sa tête et de son corps. 

Juxtaposition d’images d’archives et d’imagerie médicale : photos ou films d’époque en écho aux icônes dont il partage les exploits et rythme cardiaque, puissance, vitesse témoignant en direct de ce qui se passe à l’intérieur du corps de l’acteur/cycliste face à nous.

Le rythme du pédalage influe sur le flux d’images, de sons… 

 

Divagations, ivresse du cycliste dans l’effort qui trouve son prolongement dans la logorrhée, le lyrisme du texte de P. Bordas.

La parole s’inscrit dans le souffle : « insertion hymnique, rythmique du corps dans la prose ».

L’enjeu est de rentrer dans le corps pour comprendre l’esprit.

Effort, douleur, vitesse… bruit du vent, des pneus, des roulements… battements de cœur, essoufflement, râles… Les mots s’inscrivent dans les sensations, dans le corps et le souffle de l’acteur. Les exploits passés trouvent une réalité dans l’engagement physique, au présent de la représentation. 

 

Jacques Vincey

Calendrier

Création au Théâtre de la Concorde à Paris 

Du 18 au 28 février 2026