D’après Racine
Adaptation Frédéric R. Fisbach et Mathieu Montanier
Mise en scène Frédéric R. Fisbach
Assistante à la mise en scène Margot Segreto
Avec Mathieu Montanier
Scénographie Charles Chauvet et Léa Maris
Création lumières et son Léa Maris
Production Ensemble Atopique II
" Pas de mort dans Bérénice, même pas de l’amour, mais la séparation des amants pour « raison d’état », un empereur n’épouse pas une étrangère, fut-elle reine. La séparation noue cette tragédie, aucun protagoniste ne meurt, et c’est sans doute qui fait d’elle la pièce la plus poignante mais aussi la plus contemporaine de toutes ces pièces.
J’ai mis en scène Bérénice, il y a presque vingt ans maintenant, si j’y reviens c’est par amour. Amour de cette pièce qui m’a bouleversé depuis que tout jeune spectateur je l’ai découverte à la Comédie Française dans la mise en scène de Klaus Mickaël Grüber. Il disait alors aux acteurs : « la pièce doit passer à travers les larmes... ». C’est un des quelques souvenirs fondateurs de ma vocation de théâtre.
Si je reviens sur la pièce c’est par amour pour cette langue, pour ce poème de la séparation. J’avais envie de faire entendre ce poème quitte à le malmener un peu, de « rentrer dedans » de le découper, de l’épuiser, dans le corps d’une actrice ou d’un acteur. Cela fait longtemps que je cherchais un corps qui puisse accueillir ces paroles, un corps mi-homme mi-femme ou angélique dont la voix nous emporte et
face exister tour à tour Bérénice, Titus, Antiochus… Un corps poétique qui exalte cette langue.
Mathieu Montanier est cet acteur rare, avec lequel j’ai eu le bonheur de travailler par le passé. Mathieu a cette qualité rare, d’emporter les écritures dans son monde et de nous les rendre encore plus elles-mêmes, dans leurs plénitudes et leurs puissances évocatrices. Il ne fait pas seulement exister les mots mais aussi les silences propres à chaque langue. L’art du silence chez Racine est sans doute unique, c’est dans ses silences que l’émotion la plus extrême vient trouver refuge.
Tout se passera SUR le corps de l’acteur, le public sera au plus proche, le toucher presque, la langue à fleur de peau, comme dans une nuit d’amour. Nous allons travailler pour créer une partition où les voix du trio amoureux, n’en devienne plus qu’une, un être aux prises avec la douleur de la séparation. On pourrait dire la douleur des séparations successives qui jalonnent la vie humaine. "
Frédéric R. Fisbach
CDN de Rouen - Du 6 au 10 avril 2021
La courée (Représentation collège) - 27 mars 2021
Nouveau relax (Chaumont) - 16 mars 2021
Théâtre des quartiers d'Ivry - 13 et 14 mars 2021
Théâtre des Halles - Avignon OFF du 5 au 28 juillet 2019
CRÉATION
Théâtre de Belleville 5 au 30 décembre 2018
" Implacable trajectoire tragique que la représentation, épurée mais sensuelle, soumet à nos consciences.
C’est parfait. " Joëlle Gayot - Télérama
" Une expérience artistique mémorable dans cette création où le sens et le tragique de Bérénice parviennent dans une limpidité inédite. La poésie de Racine et son universalité n’ont jamais été aussi intelligible. " Froggy's Delight
" Mathieu Montanier incarne cet homme féminin, avec des mouvements amples et graciles. Une partition difficile puisqu’il lui faut jouer souvent à voix basse et bousculer la petite musique naturelle de la versification. Il y arrive très bien. " Théâtre du blog
" Tout prend sens pour nous qui entendons ce que Racine avait à nous dire de la passion malheureuse quand elle choisit le théâtre pour s’éprouver et se représenter, ici grâce au corps-monument de Mathieu Montanier. " Études
" La confiance du metteur en scène dans le jeu de l’acteur est totale et d’autant plus belle qu’elle n’est ni montrée ni formulée.Entre Bérénice et Mathieu Montanier, le charme opère. Et il dure. " Anaïs Héluin - Sceneweb